Originaire d’Orléans ou presque, ce qui lui vaut la présence de Pit Samprass (Burning Heads) aux manettes, Twister Cover sort avec Machines, à l’intitulé contradictoire d’un contenu authentique à souhait, son premier album. Celui-ci fait suite à un EP, une bordée de concerts, et transpire un rock’n’roll aussi percutant que mélodieux (Pray), qui fait mouche en dix titres d’un excellent fût.
Manias, tranchant et urgent, donne le la, un solo court et marquant en pose la validité, puis Fastlane fait de même, aux confins du rock’n’roll, du blues et d’une belle énergie punk. Le tout avec assez de sensibilité mélodique pour servir un ouvrage solide. On est d’ailleurs dans un blues racé sur Machines et le panel d’influences de Twister Cover est bien digéré. Les riffs et le chant hargneux I leave my scooter in a corner, ses choeurs, font à nouveau la différence et dans la foulée, on monte d’un cran dans l’intensité, dans la cadence, avec Cold as ice.
Simple, entraînant et d’une efficience à toute épreuve, Machines livre ensuite Enemies, un titre aux jolies mélodies, rock mais subtil, avant de revenir à du up-tempo sur Get on stage, caractérisé lui aussi par une voix assagie, mais doté bien évidemment du nerf nécessaire.
Enfin, l’éphémère BFT, nerveux et ramassé (on pense aux Picards de King Size, à la disco d’un impact certain), et The end of the road, psyché et typé, enfoncent le clou d’un rock vrai, et d’un disque digne de la plus grande attention. Qu’un bonus…presque funky au rythme vif et saccadé, jalonné par des encarts electro, vient ensuite intensifier pour le plus grand bonheur de nos écoutilles.