Italien, Foxhound sort avec In primavera son second album. D’un genre « post-pop » ou « psych-dub » comme il se plait à le définir, le quatuor se situe en effet à la croisée de territoires divers et si la basse de l’excellent I just don’t mind mène la danse et impulse un élan dub, l’inclassabilité du groupe le distingue mais peut aussi dérouter.
Heureusement, la plupart des titres sont bons, le groove funky d’All alone on my own et le violon de Davide Rossi (Goldfrapp, The Verve ou Siouxsie Sioux, pour faire court) étayent d’emblée avec cohérence le cheminement. On tombe dans une certaine « grandiloquence » sur Gasuli, dispensable, mais le reste a le mérite, significatif, de s’atteler à la définition d’éléments novateurs, animés à l’occasion par des cuivres (I don’t want to run today) et marqués par des mélodies estimables.
En outre, l’ensemble est assez vif et s’accompagne d’un côté dansant légèrement obscur, livre son lot de morceaux forts, dont Stars (anytime you want to). Il honore donc Foxhound, qui fait aussi preuve d’inventivité dans l’habillage sonore et ne ressemble au final à aucune autre formation précise.