Originaire d’Irlande de par ses parents mais né à Bruxelles, Perry Rose oeuvre depuis 1991 et sort avec Wonderful son huitième album, s’essayant également en parallèle à des publications destinées au jeune public.
Adroit dans la composition, doté d’un panel instrumental élargi, il joue ici une pop-folk souvent scintillante, animée, qui évite donc l’écueil de l’ennui. D’emblée, il rassure et assure (The magic lane) et « banjoise » son registre, à dominante folk, beau à l’écoute et qui sait se faire rude (Dreams). Ses origines irlandaises transparaissent uniquement par bribes et ne dénaturent jamais ce bon disque, aux trames finaudes. On ne s’y ennuie donc pas et même les compositions moins enlevées, bien que plus fades, s’avèrent réussies. Notre homme insuffle même à son ouvrage la rudesse rock qui le renforce (Answers), impose une sorte d’interlude dispensable et retombe sur ses pieds à l’occasion d’A beautiful place, qui marque la fin d’un faux-pas oubliable dans le rendu. L’ornement est simple et étonnamment beau, des choeurs eux aussi marquants se font entendre sur ledit titre et le folk vif du singer-songwriter fait à nouveau la différence sur She wants.
Enfin, il conclut par un New dawns dépouillé, peut-être trop timoré, dont on attend en vain le « décollage ». Pour signer, au bout du compte, un bien bel album, stylé et bien joué et qui plus est sobrement décoré, ça et là, par des cordes judicieuses.