On s’y régale, entre covers d’Europe et son Final countdown ou encore d’hymnes allemands directement en lien avec l’époque des guerres, interprétés avec beaucoup d’humour évidemment et en générant un résultat de haute volée. L’assemblage d’éléments musicaux disparates est de mise, parfaitement en place, de même que certains élans lyriques enchanteurs confrontés à une puissance de feu qui réjouit elle aussi son auditoire. Les Beatles, Bob Dylan et The Normal, dont le Warm leatherette devient ici Warme lederhaut, sont eux aussi honorés et ce avec, dans la dérision des ressortissants de Trbovlje, beaucoup de sérieux et de respect et au delà de ça, une qualité qui jamais ne s’altère.
Les boucles electro-indus de l’ensemble et les ambiances successives, posées ou troublées, synthétiques et/ou « organico/synthétiques, , parfois même lyriques et dépouillées (Germania) font de cette sortie un véritable festin sonore, dans un esprit se situant à l’exact opposé de toute convention.
Plus qu’intéressant donc, un recueil qui donne l’envie d’écoutes répétées et d’une redécouverte de la discographie de Laibach, précieux et rarement mis en défaut.