L’artiste y évolue dans une veine bien évidemment comparable au légendaire groupe anglais, dont il atteint la « fièvre » en certaines occasions, sur des plages à a la sérénité troublée comme A meaning shovelfull of promises (chanté par Staples lui-même), Go TV! ou encore Temps allongé et ses bruitages obscurs.
Ailleurs, le format pop-folk feutré et le recours au Français dans le chant lassent, quand bien même l’ensemble n’est pas mauvais. Il lui manque simplement cette tension qui l’aurait rendu addictif et pourtant, on sent chez Belhom une certaine propension à mettre les maux en mots, ce pourquoi il opte sur Rocéphine pour un procédé à mon sens trop timoré, trop sage, pourtant agréable (L’avancée en moi, Local loco) mais pas complètement transcendant tant on sent chez lui une aptitude à surprendre, à s’encanailler.
Il reste pour notre plaisir ces quelques titres qui décollent réellement et un panel instrumental bien investi, de même qu’une mélancolie récurrente qui peut appeler à des écoutes répétées et constitue par ailleurs l’atout essentiel du bonhomme, conjugué à d’autres qualités évidente d’écriture et de composition.