Il résulte de cela une sorte de chorale vocale et instrumentale pop large de haute volée, aussi feutrée (pas trop souvent et heureusement, mais on s’en réjouit entre autres sur le superbe We’re all slaves to the two-four) qu’énergique, teintée d’éléments electro bien insérés (Brian Wilson is alive), et selon un entrelac de chants qui rappellent les excellents Bewitched Hands, cuivré avec à propos (All you cannot live without).
Aussi dansant qu’organique, vocalement attrayant, donc, également, We’re all dying to live constitue une superbe sortie, que des essais pop-rock vifs et doucereux dans le même temps (It, tout aussi bon que le reste) valorisent et que même de courtes réalisations créditent; c’est le cas par exemple de The greatest secret in the world.
Aucoin fait aussi dans l’electro pure et dure, ou electro-pop, sans baisser en qualité (P:U:S:H), en usant de voix traficotées alliées à d’autres restées « intactes », puis dans une pop gentiment psyché sur We must imagine…; tout lui réussit et l’envoûtement pointe vite aux détours de ce disque généreux, diversifié sans se montrer déstabilisant.
Ainsi, on passe des riffs du rock atmosphérique de 1929-1971 à Watching, wishing, waiting, cadencé et cependant haché, sans problèmes, pour aboutir à la pop aux sons ingénieux de Hope for the flowers. Tout est donc bon à prendre et sur vingt deux titres, pas un ne dénote, la fin d’album tenant les promesses des débuts par le biais, pour résumer, d’un Undead pt1 aux chants merveilleux, taillé dans l’étoffe d’une pop alerte et élégante, ou de son Pt2, tout aussi euphorisant.
Très abouti donc, singulier de surcroît, We’re all dying to live met en avant un artiste à découvrir sans plus tarder, issu de l’indispensable catalogue Platinum.