Simples et bien ornés, ceux-ci évoquent le brio d’un R.E.M., dans les mélopées imposées et la flamboyance pop qu’une folk jamais ennuyeuse complète, et enchantent d’emblée par l’alerte enchainement allant de (In the end) There’s only love à Jolene, sans défaut aucun et résumant parfaitement le contenu général, qui d’ailleurs ne baissera pas en qualité sur la suite des festivités. Même Panda, plage plus posée, plus longue aussi, qui suit, faisant ses preuves avec élégance, avec pour mérite supplémentaire d’apporter un petit plus à Good man down. La première partie du disque voyant même un titre plus posé encore, Burning bush, instaurer son émotion et son dépouillement qui, même s’ils ne privilégient pas le côté vif qu’exhalent les trois premières chansons, s’avèrent séduisants au possible.
Ensuite, on demeure dans la retenue sur la folk d’abord calme puis plus nerveuse, sous l’impulsion des percussions, de Sailor man, et malgré l’évidente qualité du tout, l’énergie de départ commence à manquer. La beauté acoustique de The rabbit, si elle ne comble pas la frustration, permet au groupe de conserver un intérêt élevé, accentué par un jeu de guitare superbe et des voix alliées de même teneur..avant que Road to the hill, plus cadencé, ne renoue avec la vigueur des débuts tout en se voulant, musicalement, largement aussi prenant et subtil, fort de ces mélodies dont le groupe a le secret et qui évoquent Stipe et ses acolytes, ce qui n’est pas le moindre des compliments.
Enfin, l’allégorique Falling, proche de Swell sans les élans lo-fi, puis You had me at hello, aussi…lo-fi, justement, que positivement grandiloquent, mettent fin dans la superbe à un bien bel album, étincelante découverte d’un label décidément hautement recommandable, qui « drive » également des groupes de référence comme The Wedding Present, Be my Weapon ou Swell, ou encore Flotation toy warning et Rubik. Sans parler de François and the atlas mountains, dernière trouvaille en date des plus appréciables…