Lewis Floyd Henry
Le londonien Lewis Floyd Henry, en one man-band génialement éclectique, avait déjà parfaitement inauguré les débats, jouant un répertoire situé entre rock bourru et bluesy, mélodique ou plus dépenaillé, et fusion crue, chant rap et riffs rock se côtoyant pour un rendu de haute volée. One man and his 30w prawn, son « debut album », délivre d’excellents morceaux que la scène transcende et passé ce moment plus que plaisant, voilà les hostilités lancées de manière idéale, et une première surprise de taille à mettre à l’actif de nos yeux et oreilles.
Dirty Beaches
Suite à cela, le Dirty Beaches d’Alex Zhang Hungtai, déjà probant en octobre dernier à Rouen, a imposé ses morceaux sombres, expérimentaux, d’autant plus captivants qu’en l’occurrence, un percussioniste jouant debout sur une batterie electronique dotait l’ensemble d’un rythme charpentant efficacement les plages, magiques et prenantes, du batoudeur taïwanais/canadien. Entre clins d’oeil à Suicide (Speedway king, Horses ou encore Sweet 17, trio de chansons hantées et passionnantes), et douceur elle aussi obscure (True blue, un magnifique Lord knows best), après des détours par des réalisations plus ouvertement expérimentales, Dirty Beaches, animé entre autres par la folie de son leader et les interventions remarquées de son saxophoniste, fait mouche et valide ses travaux ainsi que sa prestance scénique.
Mama Rosin
Ce n’est toutefois par terminé puisque Mama Rosin, trio fort d’une
Photos William Dumont.