Altered Beast
Avec dans un premier temps Altered beast et son trash’n’roll aux accents rétro approuvés, puis Ashura et son death mêlant lourdeur quasi-pachydermique, accélérations pieds au plancher et mélodies se frayant un chemin au travers d’un son compact, l’ouverture s’est avérée être de qualité, le public ne s’y trompant d’ailleurs pas en s’investissant -physiquement- dans un pogo mouvementé. Déjà variée donc, la soirée a donc permis sur le moment la (re)mise en scène de deux groupes valeureux dans les genres pratiqués, avant que ne débarque la machine de guerre lilloise emmenée par le toujours remonté Stéphane Buriez.
Forte d’une expérience bien plus que significative, et de l’excellent petit dernier, Frozen moments between life and death, Loudblast a, logiquement, conquis une salle à l’origine acquise, en s’appuyant sur un répertoire solide et rageur, un modèle du style. Le morceau éponyme de l’album cité constituant un parfait exemple parmi bien d’autres de l’efficacité, alliée à une belle capacité à composer et à investir la scène, de la troupe nordiste. Ca joue en rangs serrés et on mesure le chemin parcouru depuis les 80’s et l’émergence du groupe. De belles parties mélodiques dues à la guitare de Pierre Drakhian étoffent l’ensemble, charpenté par une rythmique de fer et le chant caractéristique, rauque, de Stéphane. Performant et d’une impeccable tenue, d’une grosse présence aussi (admirez la corrélation entre les membres du groupes lorsque ceux-ci s’arc-boutent sur leurs instruments, elle est pour le moins parlante), le bien nommé Loudblast est à la hauteur de l’évènement et assied, par ce type de set, une réputation death, mais pas uniquement, nullement usurpée.
Loudblast
A l’arrivée et malgré le côté éprouvant du aux territoires musicaux définis, le fan de métal dur, mais aussi l’amateur de musique ouvert d’esprit, auront largement trouvé leur bonheur dans les prestations respectives des hommes en noir ayant occupé pour l’occasion la salle amienoise.
Photos William Dumont.