Cela vaut aussi pour les longs formats (Panda géant et sa seconde partie dépaysante, Quinze août), qui déroutent autant qu’ils retiennent l’attention et imposent un panel de climats et de sons ahurissant. Des voix enregistrées s’ajoutent à cet intriguant canevas, dont on s’entiche tout en courant simultanément le risque de s’en défaire, lassé par l’exigence de l’écoute. Mais le jeu en vaut la chandelle et dès lors qu’on a pris la mesure du tout, heureusement de durée mesurée, il va de soi qu’on dispose d’un ouvrage consistant, qui se dévoile au fil des écoutes et qui, s’il demande patience et effort d’assimilation, s’impose comme l’une des découvertes de cette rentrée. Des mélodies chatoyantes éclaircissent la trame (Méchante armée) et finalement, l’OVNI sonore enfanté par les trois musiciens franco-belges réjouira durablement les oreilles les plus averties.
Un album difficile à appréhender donc, mais, à l’instar de bon nombre d’opus de la même trempe, de plus en plus intéressant au fur et à mesure des détours qu’on lui accordera.