C’est le batteur Mark Kerr qui a eu cette idée avant même que le groupe soit formé, il n’y avait pas encore de diva!!!
2. Joakim, Louis Sclavis, Poni Hoax, Paris et Rita Mitsouko. Vos origines sont très diverses… Qu’est-ce qui vous a amenés à vous réunir dans le cadre de ce projet?
C’est Max qui nous a réunis pour une carte blanche à Sonic Youth. Il connaissait Arnaud depuis longtemps avait déjà beaucoup joué avec lui, il jouait avec Mark pour Joakim et moi, il m’avait vu une fois sur scène parce que une amie à lui l’avait amené. Il a alors eu envie de me demander de travailler avec lui. La magie de notre rencontre a été telle que nous avons continué, de plus le programmateur de villette sonique nous a programmé sur ce ont shot, en première partie de Throbbing Gristle il a alors fallu s’atteler à la tâche!!!
3. Votre parcours est jalonné entre autres par des apparitions à Rock en Seine? Au Mo’Fo et, plus récemment, au Printemps de Bourges. Que retenez-vous de ces expériences?
Elles sont toutes différentes, disons que nous avons de la chance d’avoir joué principalement dans des lieux ou des festivals prestigieux, que le public est toujours très accueillant et que ça permet de rendre au mieux notre son. 4. L’alchimie au sein du groupe a t-elle été aisée, vu vos provenances très diverses et le fait qu’au départ, vous entriez pour la première fois, pour certains, en contact?
Oui, d’une simplicité déconcertante. On ne fait pas forcément de bon mélange avec des bons musiciens, cette entente ne se fabrique pas. Elle est rare, je crois et très précieuse.
5. Votre EP vous dévoile sous le joug d’un bel éclectisme, dans les ambiances rendues. Peut-on s’attendre au même type de contenu par la suite, ou êtes-vous encore dans l’élaboration d’un univers plus poussé, plus large encore que celui qui est pour l’instant le votre?
Viva and the diva a pour nous une identité forte, malgré cet éclectisme, nous avons un son, c’est évident sur scène. La difficulté est maintenant de retranscrire, de dépasser de sublimer pour en faire un album. Ce sera donc ce son, cet univers plus poussé, en expansion.
6. L’expérimentation, présente mais encore « bridée » sur les cinq titres du EP, est-elle de mise dans votre processus d’écriture et de composition? On sait que vous avez participé à Villette Sonique, gage d’un certain « engagement » dans le contenu et l’attitude…
L’expérimentation est propre à quelconque projet musical je crois. Nous ne la bridons pas, ni en faisons un cheval de bataille. Ça fait parti du processus.
7. Y’a t-il des artistes français dont vous vous sentez proches dans l’esprit et la musique pratiquée?
Je ne peux pas répondre pour nous 4 et nous avons sans doute des avis très différents.
8. Malgré le côté décalé et insoumis de votre répertoire, avez-vous le « secret espoir » de percer, dans ce pays où ce type de musique, et je le déplore, est assez peu prisé?
On construit avec attention un projet qui nous plaît, aux contours non formatés et oui nous espérons toujours que le format change, mais pas forcément pour entrer dedans, plutôt pour le paysage musical français en général, que je n’ai pas honte quand j’écoute la radio…9. Que racontent vos textes? J’imagine qu’on ne parle pas en priorité, chez Viva, d’amour fou et de petite amie qui met les voiles?
Non pas du tout. Chaque chanson est différente, les thèmes viennent avec la musique. J’écris beaucoup en fonction des syllabes, des sons. C’est ces contraintes qui me font écrire. C’est très difficile de parler de mes textes, ils sont parfois des manifestes parfois des histoires, parfois des sensations…10. Comment jugez-vous l’accueil qui vous a été jusqu’alors réservé, tant en live que par rapport à votre unique production discographique?
Vraiment bon, c’est très excitant pour la suite.11. Avec vos vécus respectifs et le parcours qui en découle, parvenez-vous à garder intactes l’énergie et la motivation, le plaisir aussi, dans un milieu parfois éprouvant?
Oui, c’est de l’énergie pure Viva and the diva. Ça porte. On est tous amoureux les uns des autres en temps que musiciens, on adore travailler ensemble dessiner des nouveaux morceaux. Non pour le moment et encore pour bien longtemps je crois que c’est magique.
12. Quel regard portez-vous sur ces innombrables groupes de jeunots qui se contentent de plagier les Strokes et autres Libertines, persuadés d’être dans le vrai en agissant de la sorte? Ne les trouvez-vous pas lisses et nuisibles à la qualité et à la singularité de notre scène?
C’est certain! Alors bon on ne les écoute pas…