Trio français, Quark signe avec Echo son quatrième album…ce qui a pour effet de surprendre tant le registre du groupe, pourtant qualifié en d’autres colonnes comme trouvant ses sources dans les oeuvres de…Jane’s Addiction, le Velvet ou Syd Barrett, la new-wave américaine, ou encore dans le courant electro, se montre ici timoré et restreint à la chanson, osant tout juste ici et là quelques tentatives d’ouverture vers les styles précités (Suzanne et ses riffs rock bienvenus, associés à une voix au vocoder, qui constitue l’un des rares titres corrects d’Echo, ou Un être parfait et ses soubresauts electro, malheureusement mis à mal par une écriture sans génie, déjà maintes fois utilisée et s’appuyant sur un domaine lui aussi éprouvé, celui des relations amoureuses). L’univers dans tes deux mains fait lui aussi illusion, avec ses boucles synthétiques bien senties, mais le tout sent le réchauffé et ne renvoie à rien de personnel ou un tant soi peu créatif et audacieux.Et si l’opus n’est pas figé dans les trames mises en place, il ne surprend que par à coups, de façon très éphémère (les guitares de Plus jamais), avant de s’achever sur…L’autre jour, seule chanson rock, bourrue, sans défauts, qui avive d’autant plus la déception engendrée par un disque qui ne pourra guère réjouir que les amateurs de chanson française.
Avant cela, il aura fallu subir la trop grande sagesse d’un album commun, desservi par son manque d’audace et se contentant d’user de ficelles prévisibles, et pêchant par un chant dont la « politesse » s’avère néfaste et peu adaptée aux quelques « écarts » positifs jalonnant Echo, qu’on aurait bien plus aimé s’il s’était montré plus rude, moins conventionnel et plus inspiré dans les textes. Dolly l’avait réussi en son temps, mais les Nantais ne trouveront ici aucun équivalent, et on rangera bien vite cet album pour ne plus le ressortir.
Mauvaise pioche donc, surtout pour les rockeurs endurcis, que cet ouvrage dont les fidèles se retrouveront avant tout dans la mouvance chanson barbante et timorée.