Si le terme « supergroupe » pouvait jusqu’alors générer une certaine méfiance, au regard des productions contestables de certaines de ces « dreamteams du rock », le line-up de FIEND incite tout de même à une certaine confiance s’aggissant de la qualité du disque en question.
Constatez donc: un ex-LODESTAR (Heitham Alsayed, ni plus ni moins, aussi actuel SENSER, il faut le souligner), un ex-TREPONEM PAL/MINISTRY (Michel Bassin et ses grattes massives et profondes), plus des membres actuels ou passés issus de formations telles que SHAGGY HOUND ou BUSHMEN (Simon Doucet et Nicolas Zivkovich). La carte de visite de FIEND a donc de quoi séduire, et le quatuor confirme sans coup férir les promesses affichées à la lecture de sa constitution. Mieux, il crée son propre style, ses propres règles, et nous livre quatre brulots imparables entre psyché, heavy d’obédience 70’s remis au goût du jour, massif et captivant, vigueur stoner et variations de rythmes judicieuses dues à ce brassage stylistique étourdissant. Il parvient en outre à tenir sur la durée, ce qui n’est pas forcément aisé dans ce créneau, et chacun des quatre morceaux de ce « Agla » (plus l’instrumental amuse-gueule court et annonciateur de l’esprit du groupe qui ouvre les débats) de toute première qualité tient toutes ses promesses. La première d’entre elles étant ce « St Helens » au rythme asséné, aux guitares pachydermiques jouissives, qui nous tient en haleine sur plus de sept minutes. Une lourdeur Sabbathienne, soulignée par la voix d’Haitham (on sait le bonhomme performant depuis Senser, il l’est tout autant ici et son organe vocal se prête aussi bien aux dérives plombées de FIEND qu’aux intonations fusionnantes et métalliques de son groupe originel) anime ce titre et en fait un morceau introductif incoercible, à la puissance salvatrice, un je-ne-sais-quoi de plus aérien se dégageant de l’univers du groupe. Les breaks sont énormes et servent l’intensité du morceau, qui prend d’ailleurs fin sur un fracas rythmique bienvenu.
Entrée en matière terrible donc, à laquelle succède l’intro psyché de « The worm king« , qui dure près de dix minutes et varie les climats de façon magistrale. On sent qu’on a à faire ici à des baroudeurs, des musiciens d’expérience, qui tiennent leurs morceaux et les rendent passionnants en alliant fougue, lourdeur digeste même si prononcée et élans plus ..mélodiques dirons-nous, ou plus modérés, ceci sans jamais se départir d’une force de frappe appréciable et déterminante. Des relents indus viennent d’ailleurs accentuer l’intérêt de leurs compos, la répétitivité de certaines ambiances étant d’un grand apport, tandis que le chant se module avec brio au gré des humeurs du groupe. L’exemple en étant d’ailleurs ce « The worm king » qui emporte tout sur son passage, ou encore un « Black feathers » vivace et opaque, au rythmes déchainés, qui « changent de braquet » avec le plus grand naturel, qui mêle lui aussi avec bonheur heavy hymalayesque et parties plus tempérées, le tout dans le cadre d’une force dont l’allant résiste à toute résistance.
Enfin, c’est « Astraal goon« , semblable aux titres précédents par son brillant mariage de puissance et de plages moins directement pesantes, assorties d’un break percussif et à la limite de l’indus, qui conclut ce festival de manière idéale, comme cet album avait commencé.
En cinq titres et une demi-heure, donc, FIEND emporte la mise et si l’on peut regretter de ne pas avoir deux ou trois titres de plus à se mettre sous la dent, le niveau de ceux-ci est tel qu’au final, on peut d’ores et déja voir en ce groupe un potentiel de leader de cette scène à la croisée de plusieurs chemins.
Excellent.
Constatez donc: un ex-LODESTAR (Heitham Alsayed, ni plus ni moins, aussi actuel SENSER, il faut le souligner), un ex-TREPONEM PAL/MINISTRY (Michel Bassin et ses grattes massives et profondes), plus des membres actuels ou passés issus de formations telles que SHAGGY HOUND ou BUSHMEN (Simon Doucet et Nicolas Zivkovich). La carte de visite de FIEND a donc de quoi séduire, et le quatuor confirme sans coup férir les promesses affichées à la lecture de sa constitution. Mieux, il crée son propre style, ses propres règles, et nous livre quatre brulots imparables entre psyché, heavy d’obédience 70’s remis au goût du jour, massif et captivant, vigueur stoner et variations de rythmes judicieuses dues à ce brassage stylistique étourdissant. Il parvient en outre à tenir sur la durée, ce qui n’est pas forcément aisé dans ce créneau, et chacun des quatre morceaux de ce « Agla » (plus l’instrumental amuse-gueule court et annonciateur de l’esprit du groupe qui ouvre les débats) de toute première qualité tient toutes ses promesses. La première d’entre elles étant ce « St Helens » au rythme asséné, aux guitares pachydermiques jouissives, qui nous tient en haleine sur plus de sept minutes. Une lourdeur Sabbathienne, soulignée par la voix d’Haitham (on sait le bonhomme performant depuis Senser, il l’est tout autant ici et son organe vocal se prête aussi bien aux dérives plombées de FIEND qu’aux intonations fusionnantes et métalliques de son groupe originel) anime ce titre et en fait un morceau introductif incoercible, à la puissance salvatrice, un je-ne-sais-quoi de plus aérien se dégageant de l’univers du groupe. Les breaks sont énormes et servent l’intensité du morceau, qui prend d’ailleurs fin sur un fracas rythmique bienvenu.
Entrée en matière terrible donc, à laquelle succède l’intro psyché de « The worm king« , qui dure près de dix minutes et varie les climats de façon magistrale. On sent qu’on a à faire ici à des baroudeurs, des musiciens d’expérience, qui tiennent leurs morceaux et les rendent passionnants en alliant fougue, lourdeur digeste même si prononcée et élans plus ..mélodiques dirons-nous, ou plus modérés, ceci sans jamais se départir d’une force de frappe appréciable et déterminante. Des relents indus viennent d’ailleurs accentuer l’intérêt de leurs compos, la répétitivité de certaines ambiances étant d’un grand apport, tandis que le chant se module avec brio au gré des humeurs du groupe. L’exemple en étant d’ailleurs ce « The worm king » qui emporte tout sur son passage, ou encore un « Black feathers » vivace et opaque, au rythmes déchainés, qui « changent de braquet » avec le plus grand naturel, qui mêle lui aussi avec bonheur heavy hymalayesque et parties plus tempérées, le tout dans le cadre d’une force dont l’allant résiste à toute résistance.
Enfin, c’est « Astraal goon« , semblable aux titres précédents par son brillant mariage de puissance et de plages moins directement pesantes, assorties d’un break percussif et à la limite de l’indus, qui conclut ce festival de manière idéale, comme cet album avait commencé.
En cinq titres et une demi-heure, donc, FIEND emporte la mise et si l’on peut regretter de ne pas avoir deux ou trois titres de plus à se mettre sous la dent, le niveau de ceux-ci est tel qu’au final, on peut d’ores et déja voir en ce groupe un potentiel de leader de cette scène à la croisée de plusieurs chemins.
Excellent.