On sait que les BASEMENT ont sorti un « Everything gets distorted » de haute volée il y a deux ans, marquant un retour tonitruant assorti de prestations scèniques éparses mais extrêmement convaincantes.
L’excellence de ce come-back ne doit cependant pas nous faire oublier que le groupe a fait son apparition sur notre scène dans les 90’s, aux cotés de formations telles que SLEEPPERS, et que son premier disque, réalisé pour Weird Records, fut ce « Head on » de toute première catégorie.
On trouve sur ce disque les éléments qui feront, et font déja, la force de BASEMENT: cette noise tendue, compacte, basée sur une rythmique souple et massive, un chant crié en conflit avec une instrumentation radicale et inspirée, d’où émergent des guitares omniprésentes, aux riffs et aux plans d’une qualité supèrieure.
Dès le bouillonnant « Nothing to give« , les ressortissants de Libourne font parler la poudre et la tension, la force sous-jacente qui pousse leurs morceaux boostent cet album jusqu’à en faire un classique du genre.
Sur « No fiction« , une basse puissante et groovy, alliée à des saccades rythmiques addictives, donne le ton, aidée en cela par une guitare qui oscille entre riff acérés et plans plus mélodiques, annonçant en cela ce que le groupe mettra en place par la suite et notamment sur « Everything gets distorted ».
Puis sur « Cold years« , c’est un climat plus « classique » qui est imposé, une batterie plus rapide amenant autre chose, rythmiquement, à un morceau déja excellent, tout en jouant à nouveau sur les ruptures avec maitrise et à-propos.
« Nerve impulse » et « Scream machine » concluent ensuite avec la même maestria, la même furia (clin d’oeil à David et ses collègues). Le premier façon typiquement BASEMENT, le second sur un format un peu plus long, en s’achevant sur une note noisy-noise du meileur effet après avoir instauré des breaks redoutables et toujours justes.
Pour conclure, voilà donc le genre d’album auquel on se doit de faire référence quand on se veut amateur de noise et féru de cette période 90’s lors de laquelle la scène française, fournie et sans complexes, nous a livré de purs joyaux.
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