Le style du groupe n’a jamais changé, il a juste beaucoup évolué depuis 3 ans. Noisy pop, le chant se détache (enfin) des influences « placebiques » qui leur collait aux baskets pour une identité plus personnelle. Le cap symbolique du français a été brillamment franchi, les textes finements écrits soulignent les frustations de nos vies à travers une poésie énigmatique.
L’abum a été enregistré au studio Cryogène prod. Ce studio situé à Cestas (33) a également travaillé avec Jahvilostok. Le son est correct, les arrangements sont nombreux et la production est encourageante. L’ambiance aérienne et torturée est parfaitement assurée grâce notamment à l’esprit inventif de Nicolas le guitariste (Mr « pédale d’effet » au service du morceau). Notons également le travail sur la pochette discrètement sensuelle réalisée par Pierre Wetzel (photo) et Ludovic Pagès (rétouche photo).
Par contre, je trouve que la tracklist n’est pas du tout optimisée. Les premiers morceaux sont certes intéressants mais pas suffisammment entrainants pour encourager la suite de l’écoute. L’ensemble est très encourageant, on sent que LiPS a encore beaucoup de chose à nous montrer, « Préférons la chair » est certainement le début de l’aventure LiPS. Bonne continuation.
Mes préféres : « à la chaine », « Parle-moi »