Dans ce premier album plein de fraicheur, ces trois doux rêveurs à l’âme voyageuse s’embarquent dans toutes sortes d’aventures, qu’elles soient teintées de mélancolie ou bourrées de fantaisie. La jolie voix de Madeleine Mosse et les mélodies folk entrainantes bricolées à coups de banjo, guitares et autres ukulélés, se baladent de country songs décalées (« Oh The Polar bears », « I’m famous in Dallas« ) en comptines enfantines tendres et légères rappelant les morceaux spontanés et naïfs de Kimya Dawson.
Les Rum Tum Tiddles rêvent donc éveillés de se transformer en pirates le temps d’une journée (« We could be pirates« ), de s’enfuir à l’autre bout du monde (« It’s too late », « Going away song« ) ou de tout changer pour sauver les ours polaires (« Oh polar bears« ) et puis on croise ici et là les fantômes d’Al Jolson (le nom du groupe vient d’un de ses morceaux) et Carson McCullers aussi (« Lonely Hunter« ).
Je sais que je l’ai déjà dit, mais un peu de douceur et d’insouciance, c’est toujours bon à prendre surtout quand ça vous donne envie de chanter à tue tête (« It’s too late« , « We could be pirates ») tout en construisant des petits navires en papier pour rêver de rives imaginaires et se lancer dans une chasse au trésor en compagnie de trois petits pirates musiciens. D’ailleurs, si vous ne vous souvenez plus comment on fait les petits bateaux, pas de soucis, une notice explicative accompagne le livret de l’album alors: à l’abordage!