Fichtre!, je connaissais pas! Lacune comblée, album écouté, contenu entériné! Jeu, set et match TieBreak ! Le groupe des frères Juge, rendons-lui justice, dégorge un rock sauvage que les beaux airs étayent. The Court pour débuter claque un ace, j’ai bien vu que le bétail Mathieu Gazeau (MatGaz) officiait à la cogne et ça s’entend, l’alliance avec ses camarades enfantant une bourrade salutaire. Matchpoint, bien nommé, rafale sévère. Rock, noise par bribes, il pulse et gicle. J’entends sur l’opus, ça et là, des brindilles math. Infimes. Hardcourt excelle, s’il ne dure que sept titres il n’en existe pas un seul que l’on puisse négliger. Hubert, qui me rappelle le Lézard de Jésus, sonne un boucan savant. Les guitares vrillent, la rythmique rebondit et au final tout est dit. RAM, percutant, achèvera de dérouiller les corps. Il éructe, calme le jeu sans réellement retomber. Sa fin cartonne, détonne, assomme. PERFECT.
Pigs, à la griffe noise pointue, alterne. Giclées et tranquillité bousculée voisinent, pour une compo largement au dessus de la mêlée. Qui sur son terme, envoie tout valser. S’ensuit Toilet Break Drama, aérien sur ses premiers instants. Il le reste, bref et psychotrope. La fin n’est pas loin, elle a pour nom The Umpire et ses syncopes font largement le job. Les lézardes pointent, les refrains poppy aussi et l’assemblage esquisse une matière wild dont on n’a pas fini de se gaver. C’est bien avant le TieBreak que Hardcourt s’imposera, porteur d’une série de sept à la tenue tout bonnement inattaquable.
©Robin Rauner