Cannois, c’est rare par ici, Stone Of A Bitch joue du rock métamorphique. Allez comprendre, c’est à l’écoute qu’on saisit et le premier titre, Ludwig’s march, m’irrite d’abord de par une certaine forme de grandiloquence. Electro-rock dirai-je, il aiguise ensuite ses guitares, bon mais sans grande singularité. Queens of the sun suit, appuyé, rythmé, rock et riffeur. Sa dynamique rafle la mise, on entend à nouveau des notes étoilées en fond. L-twin, au mitan de l’EP, couple trip-hop et électro sur fond dark. Son arrière-plan est vaporeux, son groove bien ficelé. Là aussi les guitares pimentent le tout, alors que les vocaux insistent.
Shacket to the royal, au quatrième rang, susurre sur une assise rock bourrue. Il rappe presque, flirte aussi avec le métal. Stone Of A Bitch est hybride, globalement performant. C’est Home, saccadé, qui ferme ici sa marche. Aérien, il me frustre de par sa trop grande retenue. Sans démériter, il sert une trame au bord de la fissure, mitigée, en conclusion d’une série qu’émaillent quelques réussites de bon augure quant à la suite des aventures du projet sudiste.