Ayé le revoilà le Choum AKA Pierre Chaissac, solo dans son salon, tantôt travaillant et ça nous donne cette fière collection, tantôt flemmardant à écouter…Astaffort Mods, par exemple. Bien vu bon bref, le mec est vrai et la pochette d’ IMPOSSIBLE SONGS VOL.1 d’emblée le montre, appuyée en cela par l’introductif I feel safe when I’m lonely qui électro-pop au rimmel rock occasionnel, distille vivacité et jolies mélopées. Ca démarre impec’, après je ne vous présente plus le gaillard on sait bien que depuis belle lurette il sait y faire. Land of pricks, pop-folk aux abords presque western, de guitares stylées, en atteste. Sincérité, simplicité, voilà les ingrédients dont use le vétéran. Neil Young n’est pas loin, m’est avis qu’il aimerait ce contenu. Bad ended guy le fait folker, se « counntryser » aussi, sans trop de heurts et c’est là que réside ma très légère frustration. La cadence s’accentue, puis Think for yourself file une électro-pop vive. Elle fait mouche, bien ornée, et met de la vie dans la galette. The story that never ends, délié mais un brin acidulé, impose sa prestance.
Notable à (et sur) plus d’un titre, IMPOSSIBLE SONGS VOL.1 provient d’un tout bon. Ici les guitares mordent, It never happens les faisant lui aussi rutiler. La voix, itou, renvoie de l’authenticité. Not 29 again et ses motifs bien trouvés se retient, mid-tempo pas mal foutu loin s’en faut. Love is not allowed here se fait quasi jazzy, confirmant l’inspiration permanente du bonhomme. The spermwhale lament se déroule dans un décor là encore de qualité, l’opus traite par ailleurs de sujets parlants comme les amours perdus, le choix d’une certaine solitude, les amis disparus ou encore la stupidité de ce monde. Du coup ça fait du bien, à l’image de Little white lies qui en battements insistants et tonalités pop-rock sans embruns clôt la série, la première semble t-il, d’un PIERRE CHAISSAC à saluer pour sa longévité et la bonne tenue de ses différents travaux.