Miki Berenyi Trio, ou MB3 en abrégé, porte le nom de sa chanteuse principale, une façon directe d’exprimer la présence de l’ancienne chanteuse et co-guitariste de Lush, figure des 90’s. L’écriture est toutefois, ici, collective. Le registre, de la dream-pop à l’électro en passant par le shoegaze, vaut largement l’estime. 8th Deadly Sin, dans cet hybride entre les genres, sucré et virevoltant à la fois, 90’s mais aussi actuel, ravit d’entrée de jeu. Pas loin de LUSH, mais selon un éventail réactualisé, Tripla va aligner les bons points. Kinch en est, dreamy, d’éclat. Vertigo, où le chant de Miki se frotte à des atours célestes, souffle un vent doux. On est bien. Kevin ‘Moose’ McKillop à la guitare (Moose) et Oliver Cherer (Gilroy Mere, Aircooled), épaulant efficacement la mythique frontwoman, participent activement au succès du projet. Gango, électro shoegaze agité, va en ce sens. A Different Girl également, pop, dream, de facture irréprochable. Il dépayse un peu, il m’arrive lors de l’écoute de penser à Björk.
Big I Am, acidulé, plaira semblablement, de trait rock aux ritournelles valables. Tout se tient, Hurricane laisse tonner ses guitares. La perfection, passé au filtre du Miki Berenyi Trio. La galette sort chez Bella Union et fait valoir un Manu spatial, à l’étoffe faussement amicale. Enfin Ubique s’en vient finir l’affaire, de trame shoegaze à l’étayage sobre mais inspiré, pour cacheter l’étendue d’un album qui de A à Z, se hisse à la hauteur du pedigree de ses créateurs.