Les virées Célestines on ne les compte plus, elles s’accumulent et le plaisir avec. Celle de ce vendredi nous mit en présence de Jules Henriel, évadé de Parade, pour ouvrir le bal au sein de la péniche où arrivant, je taillais le bout de gras avec Niko. A bord le barman, au look rock’n’roll, et Zoé en Niko’s daughter à l’accueil bien plus avenant qu’elle veut bien le prétendre. Ah j’oublie, mea culpa; c’est Shenanygans qui venu de Suisse assure la tête d’affiche. Jules avant de se produire s’accoude au bar, après quelques mots échangés le bonhomme s’en va faire suinter sa folk d’émoi, sincère au possible, sans supercherie. Il transpire, on dirait que ce sont des larmes qui coulant, traduisent son ressenti. Son set est beau, il l’émaille d’humour et trouve en Shenanygans de réels convertis. Ses histoires de vie font mouche, le déchu au talent évident esquisse une ouverture appréciée. C’est Picon-bière en main, dodelinant, que je l’écoute. Fil aimera lui aussi, sa gestuelle me l’indique et je peux m’y fier.
Jules Henriel
Shenanygans s’installe alors, dans le but de poppiser Célestine. Il s’en acquitte bien, ses harmonies brillent et une pelletée d’accents plus rock voire garage épicent sa prestation. Des 60’s à nos jours en passant par des tons à la Fontains of Wayne, les mecs de Solothum patinent un registre juste. Je l’attends plus ferme, plus offensif, mais il ne manque pas de tenue. Le job est assuré, les Helvètes jouent bien et font preuve de marque. La base est pop certes, mais s’élargit au gré de leurs envies. Des demoiselles, derrière moi, ponctuent le set de leurs vives danses. Nul besoin de plus, la pop est éternelle et le quatuor la perpétue avec une certaine dose de savoir-faire. Du vintage à l’actuel le répertoire est assis, sa source est sûre et le rendu fructueux. De flanelle ou plus appuyé, Shenanygans propose une partition d’intérêt. L’horloge tourne, j’ai faim encore mais d’où me vient ce foutu besoin de sans cesse combler? Repu de bons sons je pénètre dans l’épicerie de nuit, de drôles d’oiseaux y trainent et m’incitent à ne pas m’y éterniser. Le Friday evening m’a satisfait, je peux remonter tranquillisé et purgé de mes pensées contraires.
Shenanygans
Photos Will Part en Live!, auteur de l’article…