J’avais déjà vu ce groupe, à l’univers singulier, au fabuleux Celebration Days, fut un temps certes mais figurez-vous que j’en porte encore le souvenir. Black Market Karma donc, mené par Stanley Belton, débarquait ce mardi à la Péniche, Célestine ça va de soi. J’en fus, je ne fus point déçu et après gobage d’un Schweppes agrumes offert par le vaillant Jack je prends place face au quintette, tenant à profiter de ses enivrantes effluves. L’effet ne tarde pas à s’implanter; entre Spacemen 3, la langueur d’un Primal Scream et les élans d’un BJM la clique anglaise déploie un arsenal que onze albums, excusez du peu, ont en toute logique depuis des lustres charpenté. La voix trainaille, les guitares ont belle allure, la frappe lancine ou s’affirme. Le « synth » spatialise le tout, qui se dope tantôt de rythmes au groove sous substance, sonore je le précise. Tons 60’s, candeur pop, raffinement de l’étayage assurent une venue de choix. La semaine n’est pas vaine, son amorce profite de l’éclat légèrement flemmard de Black Market Karma. De superbes vinyles, en outre, ornent le stand de merch.
Black Market Karma
Solo à l’affiche, Black Market Karma la tient fort bien. Son registre est coloré, à ma descente dans l’antre à Niko j’ai disserté avec Tim, Fil « longue route » Chérencé et le duo d’oiseaux de nuit constitué de Marianne et son compagnon. Nous sommes bien, bercés par ces British dont on s’entiche. La mouvance psyché dont ils font usage, en somme, n’est que prétexte à divaguer. Les yeux peuvent se clore, les corps vaciller, la tête dans les étoiles le public dérive. Certaines sonorités dépaysent, Stone Roses me citera Jack le costumé et je ne lui donne pas tort. Black Market Karma dans la joliesse s’ébroue, sincère, sans supercherie aucune. Nous l’écoutons, gagnés. Il lévite, j’aime ces sets courts que l’on ingère sans se lasser. Le retour se fait tôt, j’aurai le temps at home de gérer les clichés et de retomber sans précipitation, me gavant cette fois au son d’ Apollo Four Forty dont j’ai dégoté, bienheureux, 2 skeuds l’après-midi même à la Bouquinerie du Sart pour une somme aussi dérisoire que celle qui t’ouvre le ponton de Célestine.
Black Market Karma
Photos Will Part en Live!, auteur de l’article…