Joie et smile Adam El Mutant nous revient, fort d’un Vol.3 à la délicatesse enveloppante. Je le verrais bien, fort de ces cinq titres sensibles, songeurs, préparer le terrain scénique pour un Troy Von Balthazar. Ca serait pas volé. Adam chante avec le cœur, il en a à revendre et ses compositions en tirent tout le bien possible. Leur indolence est un piège, qui se referme dès les premiers frottés de cordes d’un Alone Again raffiné. Folk et psyché(délisme) s’accouplent, au gré d’un déroulé céleste. Se laisser porter est alors le seul recours. Vol.3 nous berce, The Sun de son serein rayonnement incite d’ailleurs à l’abandon. Une forme de lâcher-prise délectable, par ailleurs, émane de l’écoute que quelques instants plus nerveux réhausse. With Time, que je chante, de ses guitares flamboie. Idem pour la voix, d’ange (déchu?), dont le ressenti transpire.
Difficile, à l’audition, de garder les yeux ouverts. Et secs. Adam émeut. Look Me In The Eyes, en ce sens, lègue sa douceur à deux voix enfin je crois car à force de lives, j’ai les oreilles en vrac. Suffisamment alertes, toutefois, pour m’imprégner de la matière Adamesque. Elle me fait du bien, je jurerai que je ne suis pas le seul à m’en draper. Loin du perfectible le jeune homme au travail d’orfèvre s’attaque à nos sens. Il les flatte, quand il les rudoie c’est avec bienveillance. Ainsi Long Trip, dernière perle à l’étayage plus piquant, dont les envolées de guitare perturbent magnifiquement la quiétude, l’y amène. L’âme de ce mec s’entend, elle inonde ce Vol.3 et en fait une étape marquante à l’écorce somptueuse.