Second album de MODULHATER, mené par Thomas PAPAY, Acid Body Music émana lors du confinement. ACID, EBM et INDUSTRIEL, teinté par la scène de Detroit ou par les late 80’s NEW BEAT / EBM, il fait péter les basslines et danser jusqu’à l’insensé. Dix titres de dans les clubs, underground, le font gigoter l’emmenant à l’aurore. Après quelques années en tant que DJ connoté New wave, Post Punk et Cold wave, le Francilien s’adonne à ce registre nouveau et maîtrisé que Zavodka, en phases inendiguables, amorce avec force gimmicks bien trouvés. Binary Code dans ses traces se saccade, louvoyant entre les genres et ayant le mérite de ne jamais se réitérer de manière dommageable. Là encore les bruits déviants se font entendre, engendrant la salvatrice Nightdance. Sirènes et cadence claquée s’unissent, sonnant la pulsion de vie. Indigo Concrete frétille à son tour, le définir est vain tant il serpente et marie les styles cités plus haut. Modulhater, au parcours d’ores et déjà éloquent, résiste. Et là je me rends compte que le lien d’écoute, misère, m’offre toutes les compositions…pêle-mêle!
Qu’à cela ne tienne, vous l’aurez saisi ce Acid Body Music fait foi. C’est finalement Delta cancrides qui l’ouvre, fendant le cosmos. Par souci d’honnêteté je laisse mon texte tel quel, morceaux dans le désordre, et m’attache avant toute chose à valoriser le tout qui le mérite bien. All The Arps dans une parure cold le renforce, de sa base techno Modulhater fait une force et un support à l’ouverture. Menschenmaterial, dont les basses et nappes hagardes saisissent, l’avantage semblablement. Der Kontakt, comme un antidote à la distance, grésille et annihile cele-ci. Acid Body Music fédère. Carburetor, dans sa brume de gris, de ses giclées bien senties, l’y aide. A l’heure où Black Radiant Cult, terme apaisé à la sérénité perceptible, le ferme, Acid Body Music a sans conteste assuré sa mission et rameuté les castes, célébrant vie et mouvement en une ère où on nous souhaiterait nous assigner à leurs funestes contraires.