N’allons pas faire dans l’atermoiement, TH DA FREAK pulse à plein régime et ce Negative Freaks l’avantage délicieusement. Ecrit groupalement, il syncope un WAS Mode sonique comme mélodique dans le chant, en stridences brèves. Le tempo s’emballe, se saccade derechef ensuite. Impec. Kelso prend le relais, bourru, shoegaze, 90’s ça on n’en doute guère, sur tapis de guitares vrillées. Nous voilà dans la capsule pour, j’en ai la certitude, un trip bourré de tubes. 7 Pairs Of Keys nous ouvre ses portes, fin et aérien, et réserve lui aussi ses incartades à la TH. Sans tromperie ni flagornerie. Rage Is Consuming Me file, euphorisant. Le rock est roi, bruyant, mais TH DA FREAK sait aussi l’arrondir, l’embellir au beau mitan de ses assauts. Infinite Love fait le choix d’une certaine douceur, son terme dévie cependant. Au bout du compte, se pointe un autre pépite.
Soudé et au taquet, Negative Freaks crépite tout au long d’un Don’t Leave The Town hargneux, scandé, du plus bel effet. Restent, intacts, les airs poppy dont il a le secret. Les envolées aigres-douces, itou, qui tissent ses décors. I’m Still riffe franc, il dynamite l’ensemble. Il est urgent, jamais l’ennui n’y perce tant les options varient. Le constat, quoiqu’il en soit, vaut pour l’entièreté de l’opus. Une cuillerée de touches synthétiques s’invitent, bien placées. Family Time rocke, pied au plancher, dans la minute suivante plus haché et sachez-le bien, il tient vaillamment la route. Les guitares bordent un solo fou, au gré d’un terme débridé. Snooby les fait rudoyer, à son tour, et malaxe les sons jusqu’à l’étourdissement.
Shut It s’ouvre gentiment, il offre une gâterie ténue chantée du bout des lèvres. Magnifique. Negative Freaks respire, équilibré. Lost The Kids le dote d’un autre rock parlant, percutant mais d’ornement adroit. Par ici tout est pensé, à l’unisson. TH DA FREAK se passe d’influences, il en est désormais une. Nous le reconnaissons. Quand la fuzz de White Punk Ass, de vocaux poppy en attaques franches, le borde en nous envoyant presque dans les cordes, vient l’envie de le rejouer bien fort afin de s’en remettre une grande et bonne lampée.