Stonks est Belge. BADGER est son deuxième EP, à l’explorer on y trouvera mille et une une merveilles. Le groupe est versatile, c’est un génial fourre-tout amorcé par for the fields et son post-punk hybride que le jazz tantôt parsème. Et pas que lui. Ca groove juste, des fissures arrivent parfois et les mélodies se parent de cuivres. Superbe. L’EP est un échappatoire. A la vie. Je l’ai aimé « direct ». dashcam/crash, de ses clashs jazzés et en volutes free, m’y a fortement contraint. Il est lui aussi sans chaines, il couine et fait montre de style. water lily, au mitan des encarts, débute en dépaysant. Du Oiseaux-Tempête, ou presque. Par conséquent, c’est excellent. L’intermède fait donc effet, avant les deux morceaux chargés de conclure l’objet.
On cogne en premier lieu what we only see at night, insidieuse percée expé. Elle annonce la crue, les cuivres là encore explosent en une gerbe mémorable. Stonks est sauvage, créatif comme personne ou plutôt, comme peu d’autres. Quoiqu’en cherchant un peu, dans le plat pays qui est le sien, les groupes à prendre en compte sont loin de faire défaut. what we only see at night chuchote, brille de mille feux et ravive le sien, ardent. Imparable. Il prend fin, repu on n’a presque plus faim mais alors winner dog, dernière fournée hallucinée, kraut, post-punk hors-rails, vient parachever Badger. Ce dernier captive, de bout en bout, tout en étalant richesse du jeu, idées multiples et propension avouée à n’en faire qu’à sa tête, bien faite. Excellentissime.