Quand marcel claque son bordel, en live comme sur sillons, il est bon d’en être. Tourneboulé, on se laisse catapulter et ça et là, des airs polis surgissent au mitan du polissonage (st. glin glin, relativement calme mais tout de même bien perché parce que sa fin bah laisse tomber, elle part en vrille et renverse les quilles). Bref, ce petit nouveau se nomme ô fornaiz. Entièrement produit et mixé par Ben Hampson (DITZ, Lambrini Girls,…), enregistré en 10 jours au studio Koko de Laurent Eyen (It It Anita, Le Prince Harry, t’en veux encore?), une ancienne boulangerie de Sprimont, près de Liège, il dégèle onze plages de tarba (Confucius, encore et toujours) et t’manière pour prendre la tangente tu peux déjà faire confiance à allegro barbaro. Brut et de concert, jubilatoire, il poste son foutoir. Il varie, comme dans un charivari. task force diane galope, s’urgence, et perfore les cieux.
The diggger, dans les traces, se saccade souplement. La braillarderie guette, c’est l’un des ingrédients de la clique belge. La déferlante se profile, basho basho basho lui d’ailleurs laisse libre cours. innersummer, après la st. glin glin évoquée plus haut, tutoie les Butthole Surfers. Démence identique. Tout va bien par ici gros; marcel allume le feu, il en parle aussi, et les flammes rougeoient. Une poignée de notes claires l’allègent, suif balourde et se zèbre. Filant, il ne se dompte pas. entartete pop, immediately after, rappe presque et sert des bribes funky. Bon, sans tarder c’est le délire rock qui l’emporte. Et ça fonctionne. marcel, manu militari, suinte un rock’n’roll que de jolies touches douces sertissent. Fin bien les bétails, y’a aussi spirit of eden hazard kicking ball-boy qui castagne sans vergogne. J’te dis pas l’intensité! La fin de tout, c’est ce the final life of kushim wang dépaysant, loin de nos bases, qui renvoie une putain de beauté. Assagi, il porte la touche finale à ce ô fornaiz taré et à ne pas rater.
©mathieu teissier