Jeffrey Lewis, chantre de l’indé, de la BD aussi et au passage, officie dans ces registres depuis les late 90’s. Affairé, il nous fait don de ce The EVEN MORE Freewheelin que très vite, l’inaugural Do What Comes Natural, lo-fi, folk et sifflotant, met en relief en se réduisant à l’essentiel. Alors que Movie Date, sans plus de chair mais autant de marque, transforme le deuxième essai. DCB & ARS, lui, file bon train et met de la vie, joué avec flamboyance. Sometimes Life Hits You, rock et riffeur, dynamise encore un ensemble dont on ne doute plus. Son chant est éraillé, son jeu merveilleux. Les tons nasillards de Lewis, de surcroît, font leur effet. Idem pour la musicalité, évidente, de son effort. Tout est réuni, à cette l’heure, pour que nous le validions. Tylenol PM, cordé, élégant, calme le jeu mais maintient le niveau. Just Fun, qui le suit, folke en tchatchant. Le dénué fait valoir son lustre, comme sur la superbe pochette de l’opus.
Relaxation, loquace lui aussi, marie les voix et resplendit, nerveux. Sa fin fait du bruit, noisy, un brin shoegaze. Imparable. Génial, The EVEN MORE Freewheelin’ défourne après tout ça un Inger bluesy, finaud, persuasif. Dépouillé comme nombre d’autres compositions, il fait mouche sans forcer. 100 Good Things l’affuble d’une digne suite, pas moins sobre. La valeur musicale du rendu, une fois encore, fera plus que plaire. The Endless Unknown peut alors conclure, de sa tranquillité stylée, la route du bonhomme. La partie est gagnée et lève donc la tête de la pochette cher lecteur, tu trouveras dans ce disque tout ce qu’il faut pour te la faire oublier au moins momentanément.
©Tyler McLeod