Précurseurs, par chez nous, du post-punk teinté de new-wave (ère 1978-1986), de retour il y a peu avec Nous ne dansons plus la nuit, Les Fils de Joie nous font le tour du live. Généreux, ce dernier inclut 22 titres enregistrés en public à la Dame de Canton (Paris, 23 Nov. 2023), au Floride (Nantes, le Juin 2024) et à la Fête de l’humanité, Scène 92 (16 Sept. 2023). Il recense de l’hymne, de la mélodie appuyée et Les plaisirs chers, pour l’ouvrir, largue ses mélodies vivaces. Ultime pogo suit, validant le vif scénique d’une formation évocatrice. Nous ne dansons plus la nuit en fait montre, sans le superflu mais dotés de l’essentiel Les Fils de Joie font fleurir les smiles. Il y a là nostalgie, brillance des compositions et immédiateté de celles-ci. Le Requin vert joue une pop rutilante, Encore une fois dans l’Ouest groove presque reggae (argh..) mais sa musicalité épicée le sauve. Sur la route d’Ainhoa scintille à son tour, alerte. Ce live s’enchaine sans dérailler, ses mots émeuvent et son jeu fait du gringue, dénué de démonstration.
Adieu Paris, en visite, se cuivre. J’appelle par-delà les mers fait dans la légèreté, il se confirme qu’à l’écoute il s’avère ardu de décoller du tout. Le peaufiné de l’ensemble a du chien, le registre est en outre sans bornes ou plutôt, élargi sans partir trop loin. L’imparfait riffe sec, ses notes se montrent stylées. Indochine souviens-toi l’imite, il nous montre le chemin à suivre. Les histoires des Fils de Joie, dignes d’intérêt, méritent le coup d’oreille. Seul à Noël rassemble, l’entrain de la scène itou. Puisqu’il fallait partir un jour retient son monde, poppy, sensible. A chaque titre, je le constate, l’attirance opère. Tonton Macoute se teinte 80’s, chaloupant joliment. Comme un animal twiste, c’est sans manquement que LES FILS DE JOIE EN PUBLIC étale sa collection. Les sons se distinguent, certains déroutent. Mon frère Pierrot, engagé et c’est le moins que l’on puisse dire, couple textes de choix et destin kaki. Ou bleu…marine. Il navigue, avec classe. Le bon Dieu n’a pas voulu de moi file, suite à une entrée en matière tranquille. L’accroche perdure.
Harry, rock de marque, suit et consolide l’offrande. J’adore. Je veux le vinyle, offrez-le moi chers Fils! Les inédits ne foirent pas, ils étayent même avec prestance. Opium (poison de rêve) part en voyage, il Chine vivement. Ses images parlent. Extrême-Orient les fait à son tour s’exprimer, l’esprit divague et le corps à l’unisson se meut. Un bâton de rouge pour Greta le fera suer, de sa vigueur pop-rock bien troussée. Varsovie emmène autant, bien que de France Les Fils de Joie ont la bougeotte. On les suit, ben volontiers, dans leurs pérégrinations. Ces dernières s’achèvent en compagnie d’ Un homme solitaire, orné avec mesure, qui couronne un live à la patine récurrente et indéniable.