Pour notre grise joie revient Larsovitch, de Montpellier, après un ΣΥΝΘ datant d’il y a un an. Le froid sudiste dévoile là six plages, Légions perdues à coups de gimmicks entêtants les lance et nous voilà partis dans la danse. La dextérité est intacte, quelques penchants électro s’immiscent et le rendu assure. Bonne nuit, à la Motorama, n’attirera pas moins. Les morceaux sont vifs, mouchetés de motifs clairs qui contrebalancent leur grisaille. Sans conditions, à Larsovitch on donne raison. Ses textes, aussi, le mettent en valeur.
Obossrannyi gueroï (Свидетельство о Смерти cover), aux synthés doux, fait lui aussi usage de volutes prenantes. Des bruits indus le parsèment, puis Kryos aeras présente en son amorce des tons 80’s. Dans l’alliage chaud et froid Larsovitch excelle, une pincée de guitares rehaussant encore son travail. Son Ep se tient, sans jamais ennuyer. C’est même tout l’inverse. Normal’No, éponyme, y dissémine des sonorités guillerettes. Restent, malgré tout, les abords cold caractéristiques du personnage.
A l’heure d’en finir celui-ci évite le faux-pas, Xenomorfos et ses premiers instants fouillis accouchant d’un titre électro-indus, cold ça va de soi, dessinant un terme de qualité. Le recours à plusieurs langues est également d’importance, dépaysant tout en parachevant le taf. Larsovitch nous réjouit, sa série garde allure et valeur. On n’en attendait pas moins, il marque pour le coup de nouveaux points et rassure le quidam, s’il le fallait encore mais j’en doute sincèrement, quant à la valeur de ses trames.
Photos Amo Passicos