Arc Bag unit Agnès Godeau et Yohann Merlet, qui usent respectivement d’un violon et d’une batterie pour mieux nous égarer afin d’ensuite, nous retenir. Après Curiosités, qui attira la notre, la paire creuse cette veine singulière et nous sert six nouveaux titres qui imbriqués, bâtissent une Chimère Mécanique. On y entend, pour débuter, un décollage entre pluie de notes stellaires et martèlement de la batterie alors que l’archet tantôt vire de bord (Expodrame). Belle embardée intiale, relayée par Eléphantine et ses accents dépaysants. On pense à l’Est, la cadence est franche et des sons rugueux s’y greffent. Elle se syncope ensuite, le trip ainsi s’étend. Cabaret Bazar, effectivement…cabaresque, flotte. J’entends par là, il alterne les braquets. Et les ambiances. Il est évident qu’Arc Bag, à la lisière des convenances, parvient à s’illustrer.
Comedia, à l’unisson vif, souple et élégant, en atteste. Le frappe de l’Homme endiable le tout, les cordes de la Dame l’imitent. Dispolyphone, de ses ruades où l’électro point par bribes, assied la différence du projet. Le morceau prend des bords aiguisés, destroy son lyrisme et renvoie un style certain. Chimère Mécanique, consistant, s’avère tentant. Coda Solar, auquel il incombe d’en finir, élabore des trames qui une dernière fois muent. Franches ou davantage bridées, marquées du sceau Arc Bag, elles couplent bruit et beauté, déviances et atours plus posés, jusqu’à entièrement ratifier l’approche du duo. Lequel, après deux sorties qu’on ne peut taire, s’assure un carnet de créations à l’ampleur étendue.