Publiées à l’occasion de la sortie du documentaire « Goodbye Horses : The Many Lives of Q Lazzarus » d’Eva Aridjis Fuentes, décisive rencontre, les chansons de ce disque démontrent à quel point l’artiste ici concernée, malheureusement décédée en 2022, savait faire en dépit d’une carrière émaillée de malchance(s). Diane Luckey, c’est là son véritable patronyme, collecte en effet une superbe série d’obédience majoritairement 80’s que Goodbye Horses (Single Edit) lance sur des airs tubesques. Heaven suit, dans le chant c’est presque Annie Lennox qu’on a le sentiment d’entendre. D’abord synthétique, le registre vire au plus rock sur I See Your Eyes, sans perdre de sa touche new-wave. Il y a là une immédiateté qui sans tarder, nous fait adhérer. A Fools Life la réitère, de belles guitares en mélodies enivrantes. Summertime se saccade, pas loin du hip-hop de par son rythme, un tantinet funky aussi. La voix opère, comme de coutume. My Mistake, à la même musicalité entrainante, séduit également. L’éventail reste ouvert, l’inspiration constante. Hellfire, au groove reptilien, s’ajoute aux réussites. Don’t Let Go l’imite, entre guitares mordantes puis lyriques et rythme tranquille. Bang Bang, de basse slappée en cadence alerte, fusionne dans l’énergie. Les guitares, encore, étoffent l’ensemble avec un certain panache.
On a alors passé, plus que satisfait, le cap des chansons « usuelles ». Goodbye Horses (New Wave Version, on ne s’y trompe pas…) inaugure le reste, sur un bonus disc aussi valable que le premier volet. Les trésors se relaient, Flesh For Sale rocke à bloc et l’écoutant va en avoir pour son argent. Les guitares, marquantes, se taillent ici la part du lion. I Don’t Want to Love You Anymore les honore, Bang Bang percute aussi et se pare de notes à la Soup Dragons, si si. Tout n’est que merveille, même plus posée l’œuvre de la Dame porte. Si It Don’t Mean Nothing clôt l’affaire entre accalmies et coups de sang, excellent, avant lui d’autres lingots auront fait sonner leur groove. C’est le cas de Love Lust, entre autres, de son électro frétillante que des tons rock dopent. Ou encore de Momma Never Said, pour résumer, tout au long d’une enfilade d’offrandes dont aucune ne laisse à désirer. Indispensable, avec nos remerciements à Sacred Bones pour l’édition du joyau.