Ce fut bien bon, une fois de plus. En Célestine ce 22 février, en effet, siégeaient deux projets agréables et finalement…agréés. Tomi Marx ouvrait, dans un mélange éthéré-électrique de bon aloi, qu’il soit psyché ou plus enlevé, pop polie ou mélodic synth que des embardées parsèment. Solo, le barbu en plus de sa sympathie nous gratifie de compositions qui si tantôt elles manquent de nerf, n’en recèlent pas moins d’allure. A mon arrivée, avec Fil et Jack j’ai tapé le délire et Niko le moussaillon m’a sauvagement menacé, si mon barouf se réitérait, de me recaler à l’entrée (private joke). Ici t’façon on est bien, entre nous, sans pète-noix. L’entre-soi, quand il ne vise personne, a du bon. On rajeunit, on s’auto-dérisionne et le tout passe crème. Tomi Marx varie sa série, me voulant sobre j’ai buté sur la proposition « Picon » assez tentante du maître des lieux. L’amour Qu’on Cherche N’est Pas Le Bon, nous intime Tomi. On est Just Ok, le bonhomme raconte des choses qui méritent qu’on s’y attarde. Ca tombe bien on est là pour ça, trainer jusqu’à des heures indues à écouter du son bonnard, à l’écart de tous ces connards censés nous assigner le mieux-être.
Tomi Marx
Bon ça va, on se démerde hein. On a la zik, le rock, les mélopées et la blancheur de Scott Yoder. Sa pop à la Bowie, charmeuse ou plus belliqueuse, aux recoins glam qu’on s’empresse de gober, nous gagne vite en dépit d’un début pépère. Les mélodies sont parfaites, un peu d’antan. Elles traversent le temps et provoquent le bon temps. On s’y laisse prendre easy, c’est bien plus buvable que la réorga de l’emploi du temps d’une équipe de travailleurs sociaux. Je sais de quoi je parle, je viens de me fader le bazar. Bref. Scott Yoder lui, accompagné de trois acolytes au poil, assure une partition sans déchet. Son band a du style, grimé lui-même en regorge et c’est à juste titre à son tour d’être acclamé. La veille c’était Carter, par chez nous les lieux raffluent et les « certcons d’ tarba » (Confucius, 12 mars 532 av J.-C.) fleurissent derechef. Scott nous met en fête, nous l’en remercions et l’ami Jack, je ne l’envie pas, se fait mettre le grapin dessus par cette artiste un peu trop m’as-tu-vu à mon goût. J’opte pour la fuite, je ne laisserai pas gâcher ma joie et j’emporte jalousement cette dernière, précieuse, revigorante, sur le bitume de mon retour at home.
Scott Yoder
Photos Will Part en Live, auteur de l’article…