Liberté, volonté, désir…Cold wave sur des textes poétiques russes. Fin bien. Volya vient d’Aix en Provence, ses six titres dépaysants l’avantagent à tous les étages. Cold comme annoncé, minimal et de sons bien bons, que des éclaircies parsèment, l’objet débute par un Prigovor aux boucles vives. Kino, Siouxsie and the Banshees, The Sound dans le viseur, on a connu bien pire en termes de sources. S tropy voltchinoy vit ses basses lui donner chair, il pulse et se dépare de tout poids. Des volutes aériennes l’ornent. Le rendu est au delà de tout soupçon. Rekviem 5 idem, claquant, aux incrustes vrillées. Entre clair et obscur, Volya séduira.
Razve, catapulté, indus dans ses recoins, solidifie l’ensemble. Volya m’évoque Kas Product, c’est dire s’il performe. Une envolée de synth ponctue la chanson, puis K smierti livre des saccades vaporeuses. Climatique, il couple quiétude et marque du décor. Enfin Krov na snegu, qui renoue avec l’élancé, torche pour finir une cold des cieux, notable, où les guitares occasionnellement lâchent des notes acides. A garder, l’EP présente une formation dotée d’un registre bien à elle, mis en valeur par une série irréprochable.