Ada Oda excelle sur scène, sur sillons c’est la même. Pelle d’Oca (Chair de Poule) ne fait donc pas exception. Faisant suite à Un Amore Debole (2022), il défile post-punk urgent, douceurs maison enlevées qui satisfont le palais et pop qui rutile à tout-va. Le plaisir et la peur y sont traités, sur onze titres et d’emblée l’efficience d’ E questa è la vita officie, servie par un rock agile et plutôt offensif. Bref et sans ambages, le morceau séduit et dans son élan l’imite Vecchia storia, post-punk riffeur. Il va de soi que Victoria, au chant et pour son…chant du cygne, en quelque sorte, apporte un plus réel. Immobile, dont le groove cold/post-punk late 70’s cartonne, vivace, volubile, renforce un départ canon. Ada Oda fait fort, le clippé Settembre de son élégance « cold-pop » fait mouche à son tour. Ses chœurs l’enjolivent, de cathédrale. La gioventù se cadence, on y retrouve les motifs inspirés de la formation bruxelloise. Pelle d’Oca a tout pour plaire.
In piazza, de par ses sons addictifs, entérine la forte impression qu’insinue le disque. S’il calme le jeu -un peu-, l’allant demeure. Sicurezza priorità lui fait suite au gré de notes fines mais sautillantes, et nous voilà avec une énième tube à la Ada Oda. Il surfe un peu, nerveux et racé. La frontwomen tchatche dur, ses collègues tissent des écrins merveilleux. Sotto la conchiglia, en ruades enthousiasmantes, complète la série des compositions imparables. Les chants s’y répondent, on ne peut s’y refuser. Sul palo sonne joyeux, ses airs poppy à belles guitares font sensation. Là aussi, les chœurs sertissent la chanson.
©Ameline Vildaer
Impeccable, Pelle d’Oca déroule ensuite ce Figlia d’Europa (feat. Ale Sportelli) où le guest performe de son timbre, entouré de volutes plus que plaisantes. Rien à redire, la galette de bout en bout se fait grandement valoir. Ho amato tutto lui met fin dans la feutrine, le brio instrumental des musiciens s’y fait jour et le fait est récurrent. Perle absolue, Pelle d’Oca contraindra à l’achat et verra la clique de Bruxelles, je l’espère, perdurer en dépit du coup dur que constitue le départ de Victoria.