Cinquième album, un nouveau classique. CATHEDRALE, depuis Toulouse, nous abreuve de treize titres élevés. Son Poison est capté dans l’esprit du live avec l’appui de Mathieu Versini, ami d’enfance de Jules Maison (côtoyé au sein du groupe Departure Kids). On comprend à l’audition de Monuments & bricks, rythmé, vrillé d’indus, que les gaillards frapperont fort et juste. Le gimmick sonne, dans la foulée South life cogne un post-punk batailleur. Les synthés s’incrustent, partie intégrante de l’attaque. Les voix varient, Healing poppise le tout de sa joliesse. Chaque morceau comble, The setting sun ne s’en prive d’ailleurs pas. Saccadé comme cadencé, il couple mélodies et énergie. On y retrouve, superbe, l’instrumentation peaufinée de CATHEDRALE. Where the fire is, cold et fin, démontre le bon goût des mecs du Sud. Radiup semble calmer le jeu, que nenni! Très vite il défouraille. De ses voix alliées, de ses ruades noise et striées, il réalise un carton.
Plus que bon, Poison livre aussi ce Polonium lo-fi et dépouillé, d’un indus rouillé. Cravings le suit sur une dynamique de haut vol, basse qui pulse et notes grésillantes à l’appui. La mélopée, une fois encore, n’est pas dédaignée. Enchantress pose après ça un jeu cold, à la portée également incoercible. Bruitisme et « sagesse » (toute relative) cohabitent, au service d’un p+++++ d’album. The two worlds, pop à guitares rutilante, sert son intérêt. Le garage guette, au gré des mouvances CATHEDRALE trouve une bluffante stabilité. Wave goodbye file, syncopes et chant gouailleur s’y confrontent. Perfect. Un break posé survient, pertinent. Horsemen trace à son tour, accroissant le vivifiant de ce Poisson à avaler goulûment. A l’envi la formation change de braquet, sans s’y perdre. Quand le bref et stellaire New light borde l’ensemble, CATHEDRALE a depuis quelques titres, déjà, paraphé un nouveau jet de valeur totale.