A partir d’un presskit labyrinthique j’ai découvert Cemented Minds qui si j’ai bien compris, allie ici son premier EP et le plus récent, composé à partir de morceaux oubliés. Bref, l’essentiel est que le son donne et de ce point de vue, le groupe a du répondant. Hated alive, forgotten dead V2 visse pour débuter un post-punk qui tartine. Un brin cold, basse grasse et voix presque Smithienne, ça marche sans avoir à forcer le trait. Another loner to be alone with, aussi urgent, mélodique mais vivifiant, s’ajoute à la liste. Il y a là une immédiateté, une énergie qui raflent les votes. Le troisième morceau, au titre trop galère à écrire, en fait montre. Guitares ardentes, force de frappe imparable. Secret knock, plus bridé, s’illustre malgré tout. Stone spit, en renouant avec le galop, borde le premier volet sans se faire déplorer.
On aborde alors, confiant, la suite des réjouissances. At the crack lane, de sa pop à belles guitares, griffue, fait bel effet. Hallorave aussi, de The Cure à…Cemented Minds. Basse froide, rythme assuré, mélodies convaincues. Il y a tout ce qu’il faut, sur cette doublette de dix titres, pour rallier l’auditoire. Letdown s’en occupe, lent et mélancolique. Hair shirt lance, ensuite, un assaut rock’n’roll défouraillant qu’on ne cherchera pas à endiguer. La partie est gagnée. C’est confirmé avec Mean enough, soniquement aérien, souple comme massif, qui termine le taf avec aplomb et terminé point barre, rien de plus à écrire.