La Jungle “s/t” (2015), 10th anniversary. Et ouais Biggy! White Sand Edition (150 copies), Leopard Fur Edition (150 copies), Coconut Sunshine Edition (157 copies), Classic Black Edition (150 copies), fais ton choix bellot! En bonus des cartes postales, un fanzine anniv’, des stickers et plus encore. Et remastérisé frérot! Raison de plus pour parler de ce monument, fondateur, des deux énergumènes Monsois. Allez, math et noise copulent dans la stratosphère et dame Techno englobe le tout, fusant et hypnotique, au son de ce Apeinapython répété/fracassé aux variations récurrentes. L’Enfer, plus court et tout aussi engageant, engagé aussi, dégivre une deuxième floppée tarée. Saccadé, hors-contrôle, castagné, une vraie décharge volcanique. Et comme de coutume, ce choc des sonorités, ce déluge rythmique caractéristique de la clique.
Caracala, s’il se montre un tantinet moins enlevé, n’en fait pas moins d’effet. Là encore les sons, dont on se demande où ils vont les chercher, garantissent l’impact des Belges. Zimbabwe, urgent, t’en donne pour ton argent. Ses tambours martèlent, ses giclées n’épargnent personne. La cavalcade est dingue, les gimmicks une fois de plus imparables. C’est passé vite, en mode ouragan au chaos tenu. Trance Hysteria, à l’appellation prémonitoire, assène une dernière zébrée qui nous roule dessus, sur plus de huit minutes aux pouvoirs ensorcelants. Aussi frontal que cosmique, aussi bruyant que lunaire, aussi turbulent qu’étoilé, La Jungle, en plus de nous offrir un superbe objet que ses cinq jets sacrent, remet en scène un effort initial entièrement fondateur.