Vitalic et Rebeka Warrior (Sexy Sushi, Mansfield.TYA, je le rappelle mais c’est à vrai dire superflu…) font leur retour, complet, avec l’électro étendue de ce PLДYING / PRДYING plumé Kompromat. Une dizaine de titres et une ambiance que plante le cold et obscur, sensuel aussi, I LET MYSELF GO BLIND (Feat Vimala Pons & Sonia DeVille). Les guests s’illustrent, c’est récurrent chez Kompromat. Des boucles vivaces surviennent, on ne les repoussera pas. LIFT ME UP, sans invités mais doté de textes explicites, très…Sexy Sushi, part en mission (pardon). Là aussi l’électro du duo, dansante, convainc. Elle breake, nuageuse, reprenant dans l’élan ses séquences inendiguables. I DID NOT FORGET YOU (feat Rahim Redcar), de ses vocaux alliés, poste un troisième temps fort. PLAYING / PRAYING (Feat Vimala Pons), éponyme, saccade des vagues cold sur chants mutins. Brumeux comme alerte, textuellement valable et ça aussi ça se relève, il voit le disque maintenir le cap. C’est aussi ce que fait GOD IS ON MY SIDE (Feat Farah), qui nous amène au mitan en renvoyant une chape légère, céleste, qui tranche un peu avec ce qui précède. La dextérité, elle, persiste.
Sur la deuxième partie NO STRANGER TO HEARTBREAK, rapide, post-punk et « synthétisé » avec soin, ravive la flamme qui notons-le, brille depuis les premières teintes. Kompromat aligne les réussites, ONLY IN YOUR ARMS (Feat Vimala Pons & Sonia DeVille) en est. Il s’anime sans hâte, songeur. FOREVER (feat Sonia DeVille) lui emboite le pas plus prestement, ses voix variées l’appuient de même que son tempo. Une fois encore, le tube guette. Des traits rock s’invitent, KOMPROMAT est sans époque. Contemporain, il ratisse pourtant large. Et juste. SURRENDER (Feat Vimala Pons & Sonia DeVille), de ses gimmicks simples et de son climat syncopé, étire encore sa palette. La cadence se hausse, bien que large PLДYING / PRДYING ne s’égare en aucun cas. Cohérent, il a le bon goût de se boucler au gré de ce INTELLIGENCE ARTIFICIELLE qui d’abord m’évoque Kraftwerk, ou encore Depeche Mode de par ses sonorités. Les organes délirent, voilà une issue qui loin de faire retomber l’opus le gratifie d’un terme concluant, à l’image de tout ce qu’entreprend ici la paire complice.