Le gaillard est lillois, il officia chez Shiko Shiko alors je le considère. Sous appellation YMNK, Alexis Zbik, touche-à-tout talentueux, sort là son premier album après un EP. Aventures. Son nom lui va, entre rock et électro sous perf’ de jeux vidéos dont les bruits ressurgissent Friendship & Bravery lance une sarabande entrainante que des voix chuchotant émaillent. Pas mal bellot, ensuite L’Amour te tombe dessus et t’y pourras rien. Atmosphère diaphane, groove funky, le chill se glisse et quelques guitares inspirées le fendent. On prend. Aventure, plus offensif, fait virevolter ses saccades, d’abord bridé, ensuite plus direct. La mixture est bonne, U & I en propose une version quasiment exotique. YMNK s’amuse, dans la création, et ça se ressent positivement. Le morceau s’embrume, avant de repartir vivement. (〃^_^ ;〃) (si si), après ça, vaporeux, traverse les cieux. Il y reste perché.
Second volet en vue, se présente alors F4LL1NG. Club et underground, sombre et cardiaque, zébré de breaks célestes. Prophecy le suit, entre quiétude et frétillements rythmiques soudains. Les paysages varient, Bibimbap leur apporte frénésie et allant spatial. Nous danserons, j’en suis sur, lors des lives. International Space Olympics, pourtant, offre un plan rêveur. Il émerge doucement, trip-hop voire post-rock, je ne saurai dire. YMNK concocte bien, ça manque -à mon sens- de chant(s) mais l’attrait des instrus opère. Bossa for Emily se charge de clore l’album, ses abords « folky » et atours déliés aux airs de douce valse l’honorent. Aventures, au final et une fois assimilé car sa recette n’est pas non plus clé en mains, créditant sans nul doute le parcours de ce nordiste aux nombreuses capacités.
©Nicolas Djavanshir