Walter Astral j’ai vu sur scène, à la Lune des Pirates. Trippy. J’ai validé son Jour et ce soir l’épopée trouve son zénith avec la survenue d’une Eclipse que s’il fallait te lever la nuit pour la choper tu le ferais volontiers. Les cocos y shakent une zik plurielle, collent des bouts de ceci et des morceaux de cela et ce faisant, s’avèrent captivants. Je pose à peine le truc sur le sillon qu’Aube, psychélectrofolk faite maison, au bord des dix minutes, exotique, spatial et enivrant, s’empare de myself. Déjà. Je le digère même pas que Soleil, aux voix mêlées, pop et…solaire, ondule lui aussi magiquement. Fichtre! Des sons folk du bout de l’Orient pointent, et s’il n’y avait que ça….et voilà Mirage dont l’électro aux basses grasses fait elle aussi sensation. Sa légèreté pop, aussi, charme. Chasseur d’Eclipse, psych-folk céleste, même verdict. Zénith, lui, dépayse façon Lalalar. Ca signifie qu’il excelle, tu l’auras compris.
Fort de ce début sans aucun creux, on se fade un Serpent Mental aux séquences fortement addictives. Au top de la créativité Walter Astral, astral, régale. Personne ne l’égale. Turbofée, en vagues électro-pop douces mais acides, déroute à son tour merveilleusement. Foule de sons trop bons en émanent, Nitrolutin en fait usage pour dresser des flux triturés. Les guitares (et pas qu’elles) s’y distordent, parachevant le tout. Diantre! Crépuscule, entre rêverie et envolées, précède ce Pleine Lune dreamy apaisant. Il va falloir du temps, ce disque, pour l’appréhender dans son entièreté. Riche, il est de plus conséquent en termes de tracklist. Lune le décore avec brio, nous extrait par la même occasion de nos bases. C’est Exquis, comme le prétend le titre suivant. Il l’est, jazzy au bord du précipice. Magistral.
©Diane Sagnier
Nadir, sombre escapade que ses notes font dévier, vole et flotte. Accaparant, Eclipse donne un Pourquoi dub, pop, psyché, rock mais sans convention. Evidemment. Le malaxage est bluffant, l’équilibre trouvé comme par magie. Il y en a, je crois bien, dans ce skeud de haut vol. Eclipse, éponyme, souffle un trip haut en couleurs, direction l’ailleurs et doté d’un terme hallucinant/halluciné. La fin se profile, il y a alors bien longtemps qu’on a quitté dame Terre. Nouvelle Lune, folk poids-plume, permet à ce moment une redescente peinarde, stylée, au bout du bout d’une Eclipse confondante de qualité et de prestance musicale teintée d’audace fructueuse.