T’aaaaiiinn, j’l’avais laissé passer çui-là! Faaut dire que les trois bellots, rarement y s’arrêtent. Ce bazar est à peine sorti que d’autres contenus s’annoncent et parallèlement, le taf avec Soro & Somsouk suit son cours mais graaave gros, viens voir ça en live la clique va te mettre sur le derche direct! Bref pour l’heure Y’a d’la joie, Bill the Dog enfourne punk-hardcore, métal proche de la death et formats tellement réduits que quand tu les commences y sont déjà torchés (les morceaux je précise). On y va, Le Colon chie une gutturalité riffée bien chantmé. Une Balle dans la gueule braille, vire au lyrique échevelé. Il va vite, et puis c’est marre. La déferlante se poursuit avec Collabo, soit douze secondes de dénonciation hurlée. Pays de nazis, presque trois fois plus long, use d’une colère similaire, éructée. Efficace et sans atermoiements, Bill The Dog défèque sur son monde. Un monde de merde, en l’occurrence, donc logique.
Ca coule à flots, bien liquide. Génocide tue, black-death et tout un tas d’trucs. Bill the Dog a les crocs, La Rue m’évoque Suicidal si si si frérot! Celui de 1983, j’te dis. What The Fuck, plus « clair » dans ses grattes, en reverse une lampée. Pendons-Les, speedé, trashe et crache, beugle, et resserre la corde. Ils le méritent bien. Groupes de merde se passe de description, je capte pas tout mais j’adhère sévère. Enfin la surprise arrive, nommée Bill The Dog, Elouann – Tout est rouge et l’invitée de par son verbe se distingue grave. Excellent. De quoi, presque, retrouver la foi et dans la foulée du spoken-word si bonnard l’éruption massive arrive, on la prend dans les gencives. La fin vire au tranquillisé, sur la galette les mouvances parcourues se mettent au service d’un ressenti brut et lucide et y’a plus qu’à attendre le bousin délectable avec les deux acolytes cités en début d’article, histoire de commencer l’année par une dégelée de tous les diables.