Cold et un peu plus, Dead. a (ré)attiré mon attention par le biais de son interview chez New Noise, récente. Il est rennais, c’est déjà ça de gagné. Mais c’est avant toute chose ce Paradise cold aux dégelées à la APTBS, nourri de shoegaze, qui lui vaudra notre considération. Parce que d’emblée Backwards, aussi abrasif que lancinant, doté de gimmicks à retenir, d »une voix douce elle aussi à entériner, plaira sans nul doute. Two Thousand Years, bien plus vif, également efficient, aussi. Il crisse, là encore les sons -presque indus- fusent, pour notre plus grand bonheur. Le trio met la gomme, assurément performant. Angels se saccade aériennement, pas loin des rivages psyché. Mais soniquement, ça va de soi. Geyser au ralenti, le morceau resserre l’emprise. Dead. a du chien, Edena de ses crachins coldgaze l’atteste imparablement. Rien à redire, il faut bien le dire, s’agissant de ce premier volet.
Attrapons donc le reste, What par séquences irradiantes se distingue comme le reste. Il y a du goth, on s’en approche tout au moins, dans certains recoins de ce track. A la croisée de ce qu’il affectionne, le groupe trouve sa juste place. Bliss le voit songeur, sans hâte, mélodieux dans les vocaux, sur nacre noisy. We Were, électro-cold, grésille et flirte avec le kraut. Ce Paradise aux zones obscures est de toute évidence un must, masterisé par Bob de Wit (A Place to Bury Strangers, ça ne s’invente pas). Quand Bird Song le borde, au gré d’un climat évoquant The Cure en légèrement moins éthéré, il y a déjà quelques minutes que Dead. a raflé la mise, offrant pour l’occasion une huitaine entièrement achevée.