Pottier triture, y’a de l’huile dans la friture. Il poémise, sur des pelures noise/expé que Les supplices déploie sur cinq titres « chéper » comme dirait le couz du tiek’. Mortifications écrites, déjà, sonne de drôles de cloches. Tribal, errant, jazz de traviole. Ca sent la bricole, habile. Le mot apparemment tordu mais, je le pense, doté de sens si on gratte un peu sauf que pas l’temps, enfin tu comprends gros c’est l’époque qui veut ça…t’es pressurisé, pis t’façon se ponte déjà Une nouvelle errance. Le morceau, pas ta perte. Là encore, une givrée jazzy indus aux verbes si optimistes que tu y restes englué. Sacré Pottier, derrière sa dégaine d’habitué du PMU il botte encore des trucs captivants, en musicien multi-instrumentiste brouilleur de pistes pour peu qu’il en existe. La sienne est noire, glissante, mais on aime à l’emprunter.
Un soleil d’encre, free, se cuivre destroy. Le visage de la réalité, au fatras de départ quasi hip-hop dans le « rythme », soutient un bruit dément. Voilà du son d’HP, à piétiner la sainteté d’esprit. L’averti kiffera grave, le rangé s’en retournera boire sa tisane. Le monde a mal au cul, quoiqu’il en soit et c’est pas moi qui l’dis. Pottier par moments m’irrite, vais de ce fait aller trainer sur son Bandcamp, du coté du Vingtième Siècle tiens! Bref, à l’époque où la société encore un peu se tenait. Le monde a mal au cul et la chanson aussi, longue suite noisy-jazz bordélique comme un homme seul. Les supplices est sorti chez Cœur sur Toi, CDR en édition limitée et là tu peux plus t’aligner tellement ça respire le biffeton à fond les narines Karine…