NLC c’est Julien ASH et Aloïs L., de l’autre côté git Wolf City et lui t’façon à part la zik y sait rien faire, pas même passer la serpillère. Alors quand les deux s’allient ils font du sale, du sali joli plutôt, livrant sept airs qu’on se garde dans le crâne. Bref. Turning shadow into transient beauty. Voyons voir, l’ombre est bien là oui, la beauté cohabite. L’éphémère est itou de mise, puisque de toute manière tous ces figurants bien vite créeront autre chose. Pour l’heure The Gardener, défricheur, sème un post-rock où narration et chant-paresse s’englobent d’une instrumentation racée. Ca se cuivre, ça dégaine son allure. Ah ouais putain (la Tourette c’est pas la grippe, ça se soigne pas easy), pas mal le bordel! Il s’emporte un peu, sonique et restant stylé. Il est free mais lui, son réseau est fiable.
Reverse Machine débute bluesy, mais trituré évidemment. Les climats attirent, il y a là une rêverie lo-fi qui embarque son monde. Si tu veux acheter, tu peux déjà le faire à cet endroit. Tu préfères checker? T’inquiètes gros, This Gap Between Us et ses dix minutes de coulées acides expérimentales vont s’en prendre à ton mental. Leur rythme se vivifie, le foutoir se termine dans un allant qui soudain se nuage. Impec. Ce qu’est Gates of Heaven, Gates of Hell, où vocaux quasi rappant (bon, on n’est pas non plus chez Public Enemy hein…) et riffs en colère opèrent de pair et allègrement enfin, c’est peut-être pas le terme adéquat. Des motifs subtils se greffent, il est ici fort agréable de se faire dépayser à chaque truelle sonore.
Tunnel Lights te le rappelle, on à pas affaire à des normaux. C’est bien pour ça que j’en parle. Le morceau déploie une embardée dirty au ralenti, jazzante, venue de nulle part car entièrement inrangeable. Ah et puis tu sais couz’, c’est aussi chopable ici et à modeste coût mais si tu veux on poursuit, Blink of an Eye te retiendra quinze minutes en te servant une noise flemmarde sur tapis de violons (enfin je crois, et pas que d’ailleurs) en élégants torrents. Yo gros, la came est de première main. Blink of an Eye vire à l’orchestral magistral, serti de voix du ciné. Bien joué les boys, The Grave pour fermer la porte dégueule un coulis que le chant rêvassant et des guitares sauvages encerclent. Pour ma part je trace j’ai la dalle à mort, ce Turning Shadow Into Transient Beauty en plus d’être cheap en termes de prix renvoie une différence musicale qui de bout en bout fait du bien, conçue par des êtres dédaigneux tout comme myself des circuits mainstream à la drouille de pélican.