Standardized ?? Ma cache ouais, les Stuffed Foxes depuis Tours nous rejouent leurs tours, déposant dans nos chaumières huit morceaux bien loin des standards. Etirés ou plus directs, ceux-ci font mouche et écrivant ceci je ne surprendrai personne. Biting The Dawn, shoegaze plombé, inaugure le tout avec une puissance rentrée, sonore et écrasante, qui de suite distingue le sextet. On penserait presque, ici, aux mythiques Swans. Et ouais. C’est dire l’impact. Merry Xmas, de riffs secs en saccades incoercibles, suit hurlant. Déchiré, il troue l’horizon. A deux morceaux, ni plus ni moins, on prend conscience de l’étendue à venir de ce Standardized caractériel. Pour le coup le rendu, par sa folie, m’évoque les Psychotic Monks. Il breake, revenant ensuite à l’incandescence. Pretend To Be A Dog (Gamelle), céleste, vire soudainement au vacarme noise de durée restreinte. Il reprend le fil, de ses belles notes, et livre une fin schizophrénique. Bees, vrombissant, tel un torrent débordant, filtre une noise possédée. Il cherche des noises, personne n’osera s’y opposer. Racé et sauvage, Stuffed Foxes frappe très fort.
Avec Rough Up on se fait psyché, sans jamais dénoter. L’envergure de ces gars-là est de taille, la deuxième moitié du morceau se triture sévère. I Heard About Love In A Book, psych-pop sonico-angélique, explore lui aussi avec panache. Là encore le terme s’enhardit, agité sans perdre de son style, bien au contraire. Stuffed Foxes fait un carton. Standardized, éponyme donc, s’amorce psychotrope. Shoegaze, il bruisse. Enfin Return, dans l’apaisement folk, calme le jeu et instaure une terminaison sensible, sobre…mais dont la suite souffle une brève incartade noisy. Nul besoin d’en dire plus, Stuffed Foxes et ses terres éclatées impriment ici une trace indélébile que très certainement, l’écoute en nombre viendra révéler dans son intégralité.
@Flavie Herbreteau