Duo basse-batterie d’Annecy, JOI fait du bruit depuis 2019. Son Piece of a new light, tapageur, chanté et alerte, se pare de six morceaux qui rugissent, sauvages mais aussi pensés. I Want to, entre ruées et motifs clairs, déflagre le premier, quelque part entre Gâtechien et Fugazi dans l’énergie déployée. La basse riffe sec, en couple avec le drumming. Forestry disease, dans ce même procédé alliant secousses et agilité, s’inscrit dans la qualité, tout aussi optimale. Come and get me, jute après, démarre dans l’aérien pesant, subtil. Et soudain se syncope, dans la vivacité. Un peu post, encore plus de fougue, il alterne les climats et ce faisant, imprime le sien. JOI est à suivre, rien qu’au mitan de ses six plages on reste sévèrement en phase.
Ainsi Against Again, catapulté par sa (force de) frappe, vocalise wild et fucks the politicards. Ca tombe bien nous aussi, la chanson de plus dégivre comme on aime. La galette est hébergée chez Araki, ça ne peut que lui aller. Hope prt 1, dans un ralenti écrasant puis d’un acéré saccadé, fait ses preuves à son tour. Son pendant de fin, Hope prt 2, défourne une noise grondante au modelage basse-batt’ entre montée et descente, maîtrisé quoique spontané, digne terme d’une série de créations foutrement bien trempées.