JD McPherson m’a tout l’air de faire du rock, je le découvre avec ce Nite Owls et c’est à ça qu’il s’y consacre. Sans se figer, il prend pour débuter un sentier blues-rock bourru sur Sunshine getaway, lancement de bonne facture. I can’t go anywhere with you (feat. Bloodshot Bill, tout de même!), dans la foulée, confirmant l’élan vitaminé de l’artiste. Rock certes, mais d’une légère teinture country, alerte. Le chant lui aussi s’illustre, un brin rétro. Just like summer, surfy mais entrainant, fait à son tour bonne impression. Sans tonitruer le rock de JD McPherson sonne, bien conçu. L’éponyme Nite Owls, décoré à l’orgue crois-je, l’allège sans l’empêcher de griffer, mélodique toutefois. Sa fin fait du boucan, à la suite se présente Shining like gold et son racé pop délicatement surf qui permet à l’opus de demeurer attractif. The rock and roll girls, pour sa part, lorgnant du coté de l’impétuosité. Un équilibre se trouve, entre les différentes facettes visitées.
Baby blues, rock d’antan, entre riffs secs épars et penchants British, complète la palette. Au bord du glam, il déclare sa flamme. The phantom of New Rochelle, surf/western, ne manque pas lui non plus d’allure. JD McPherson brasse du bon, se passe de surenchère. Il fait bien, Don’t travel through the night alone (surtout en cette époque) suinte une sensibilité prenante. Ses envolées brillent, poinçonnant l’habileté créative du bonhomme. En toute fin de course That’s what a lovesong does to you, posé mais malgré ça d’intérêt, développant une pièce « poids plume » bien jolie, dernière offrande d’une galette passée au filtre de mouvances variées et bien tenues.