Talking Violet vient de Windsor, Ontario. Il fait de la dream-pop, ou de la pop à guitares aux mélodies rêveuses. Everything At Once est son second LP, porteur de dix titres plaisants. L’éponyme Everything At Once, pour débuter, sert un shoegaze enlevé. On le voit ben joué, orné comme il faut. Le chant est mélodieux, mais l’instrumentation hérissée et la batterie castagne à toute vitesse. Coercion, plus aérien, distille un climat dreamy. Le rendu reste bon, qu’il flotte ou trace allègrement son chemin. Walking To The Hill m’évoque Yuck, les guitares y brillent comme de coutume. Scatterbrains se nacre, avant de s’emballer sur une parure shoegaze. Talking Violet se distingue, ses abords flirtent avec les 90’s. Sans rien tournebouler, le groupe offre une version séduisante. Beach Baby s’y suspend, griffu comme atmosphérique. L’opus se déroule sans travers, Come Through For Me le tranquillise joliment.
Plus loin Menagerie Queen, poppy, sème un bruit sur voix songeuse. Help/Hurt lui fait suite, porteur d’un crachin noisy de bon aloi que secondent des parties peaufinées. Jillian Goyeau (chant/guitare) et consorts assurent leur œuvre, It’s Gonna Be Good (et c’est le cas) lui apporte sa délicatesse dream-pop. Enfin newyearseve, terminaison céleste, clôt le disque en se parant d’une incartade qui le fait plus bourru. Du début à la fin ce Everything At Once, accompli, laisse derrière lui un parfum dreamy adroitement disséminé par Talking Violet.