YAR se compose de Tara Clamart (Guitare/Voix – Electric Retro Spectrum, VV Leather), Foucauld de Kergorlay (Basse – Walter’s Carabine, Eva Brain, S’ennuyer Mieux, Les Savons Sales, Edde, Vince and his Lost Delegation), Vince Posadzki Robitaille (Batterie – Fatals, Aqua Nebula Oscillator, Eva Brain, Les Vipères, Les Secrétaires Volantes, T.I.T.S., Vince and his Lost Delegation), Pierre Dessauny (Guitare/Voix – Electric Retro Spectrum, Eva Brain) et Logan Gilles (Synthétiseurs/Claviers – Osage, Turned). Déjà quand tu sais ça, te voilà (r)assuré. Il enregistre dans l’urgence, fut créé selon le même mode. HYSTERESIS, affublé du terme « no wave » pour sa liberté de ton, recense neuf morceaux diversifiés, lancés par WHITE FLAG et ses accents psyché aussi doucereux qu’hérissés. THE WILL IS TURNING, plus rythmé, joue un post-punk où notes fines et coups de sang se tirent la bourre. Il m’évoque The Fall, tantôt. L’orgue nappe le tout, sans excès. L’opus sonne live, capté en une journée hors-claviers, dans une totale autonomie. BACKWARDS lui assigne beauté et chants mutins, alors qu’une jolie zébrure campe le terme. CONSUME ME suit dans des saccades assez aériennes, sonores toutefois. La liberté de YAR l’amène à se décaler, ça lui est profitable et le morceau chope le virus vitesse tout en s’offrant une parure-bazar de bon aloi. I FEEL WEIRD, lui, dégorge un rock qui n’est pas sans me rappeler nos glorieuses 90’s.
©Titouan Massé
Les tendances, avec YAR, sont brassées avec tenue et spontanéité, sans compromis. I FEEL WEIRD fuzze, INSIDE A DREAM lui succède dans un torrent de fougue bien mise. C’est chez Le Cèpe que sort l’album, ça le certifie bien entendu. Il est noisy, hors-cadre, ses vocaux alliés lui donnent du coffre en plus. STRANDED le gratifie de stridences écorchées, chantées dans la vindicte et ornées sans faute. HYSTERESIS tient le cap, la route, et se dispense de fioritures. WASTE fait tournoyer l’orgue, gronder son instrumentation, vociférer ses intervenants. Excellent. Enfin WATCHOUT, ultime offrande du combo d’expérimentés, suinte un rock à mi-chemin du bridé et de l’offensif, sauvage comme patiné. YAR ressort de ce HYSTERESIS grandi, bien que de longue route déjà, et s’offre un premier album aussi probant qu’étendu.